Le sureau dont les jeunes branches m’ont permis de faire fabriquer entre-autre des milliers de kazous par des enfants, des ados et des adultes ravis de donner ensuite un concert ou de mimer des sirènes et des engins pétaradants. J’ai également sollicité mainte fois l’arbuste pour ses fleurs transformées en beignets et en sirop, pour ses baies valorisées lors d’ateliers de cuisine ou d’automédication douce et pour ses tiges mortes sur pied devenues flèches volantesaussitôt récoltées, à moins qu’elles ne servent à l’allumage d’un feu par percussion. Et surtout, l’arbuste a très souvent été l’objet de mes commentaires passionnés lors de promenades guidées, habitude qu’un enfant malicieux a si bien résumée : « Quand Sylvain parle du sureau, c’est pour longtemps ! ».